lundi 5 juin 2017

Livre : Everything everyting - Nicola Yoon, 2015

Je me promène au milieu d'une immense bibliothèque. Autour de moi, les rayonnages s'étendent à l'infini. Je sais que je n'ai qu'à toucher une couverture pour me plonger dans un monde complet, dans une histoire. J'ai ce pouvoir extraordinaire que j'appelle « la main du rêve. » Mais chacun de vous a ce pouvoir. Laissez-vous simplement séduire par un livre...

350 pages

Everything Everything, écrit par Nicola Yoon (qui est une femme), est un livre qui fait beaucoup parler de lui en ce moment car il vient d'être adapté au cinéma et doit sortir le 21 juin dans les salles françaises. J'ai d'ailleurs vu la bande annonce sans savoir qu'il s'agissait d'une adaptation du prochain livre que j'allais lire. ^^

Ce livre raconte l'histoire de Madeline, une américaine de 18 ans qui n'est jamais sortie de chez elle. Pourquoi ? Parce qu'elle est atteinte d'une maladie rare qui supprime toutes ses défenses immunitaires. Les patients atteints de cette maladie sont connus sous le nom d'"enfants-bulle". Madeline a toujours vécu de cette façon et voir le monde extérieur ne lui a donc jamais vraiment manqué. Jusqu'à ce qu'Olly et sa famille emménage à côté de chez elle. Olly et Madeline vont ainsi commencer une histoire, d'abord simplement en se regardant derrière leurs fenêtres, puis en communiquant par mail... Madeline va-t-elle toujours pouvoir se contenter de sa vie ? Ou voudra-t-elle plus ? Toujours plus ?

Faut-il prendre le risque de tout perdre pour vivre ne seraient-ce que cinq minutes de bonheur ? Voilà la question que nous pose ce livre. Il nous invite à nous questionner : et vous, que feriez-vous ?

Je dois avouer que j'ai été agréablement surprise de l'histoire et de sa mise en page. J'ai découvert avec plaisir la vie de Madeline, ses journées pas toujours très drôles et son quotidien. Je n'avais jamais rien lu sur cette maladie et ce sentiment de nouveauté totale et d'originalité est très agréable. Le personnage principal ne se morfond pas, ne déprime pas. Il n'invite pas à la pitié. Au contraire, Madeline est drôle, généreuse et pleine d'espoir. L'histoire vécue avec Olly n'est pas niaise. Au contraire, on se demande à chaque instant ce qu'il va arriver, comment ils vont surmonter les obstacles que la vie dresse entre eux.

Dans le livre, on retrouve aussi beaucoup d'illustrations faites par le compagnon de l'auteure, David Yoon, qui imagent les sentiments de Madeline de façon ludique. Il y a aussi les échanges de mails et de SMS avec des mises en page différentes. On trouve également quelques pages intitulées La Rubrique du Spoil qui nous font partager la vision du personnage principal sur des œuvres de la littérature.

Enfin bref, c'était un bon début. Et un bon milieu. Malheureusement, j'ai été extrêmement déçue de la fin du livre. Sans vous révéler cette fin, je peux quand même vous dire que j'ai eu l'impression d'être trahie. Que l'auteure avait choisi la facilité. Que ce n'est pas la vraie vie. Enfin, je suis sûre que les lecteurs seront nombreux à avoir apprécié cette fin. C'est simplement mon avis.

Bilan : L'histoire est vraiment bien. Le livre est agréable à lire, il est vivant. Les personnages de Madeline et Olly sont vraiment intéressants et leurs histoires familiales aussi. Mais la fin gâche le livre donc je reste sur un sentiment partagé. Comme lorsqu'on a mangé un très bon repas mais que le dessert ne nous a pas plu. On essaye de ne garder que le positif mais le goût du dernier plat reste quand même en bouche (quelle analogie...).

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mercredi 26 avril 2017

Livre : Bleu - Bertrand Puard, 2016

Je me promène au milieu d'une immense bibliothèque. Autour de moi, les rayonnages s'étendent à l'infini. Je sais que je n'ai qu'à toucher une couverture pour me plonger dans un monde complet, dans une histoire. J'ai ce pouvoir extraordinaire que j'appelle « la main du rêve. » Mais chacun de vous a ce pouvoir. Laissez-vous simplement séduire par un livre...

297 pages

Bleu est le premier tome d'une trilogie dans les 2 tomes suivants, déjà publiés, sont Blanc et Sang. Ce thriller écrit par Bertrand Puard prend place en 2018. En effet, le 5 juin 2018, Jean-Baptiste Tourre, Président de la République française vient de mourir et c'est son frère, Patrice Tourre, qui est favori pour prendre sa succession. Au même moment, deux tableaux d'une peintre méconnue de la Révolution française, Justine Latour-Maupaz, sont au centre de l'attention. L'un est au cœur d'un braquage alors que l'autre est vendu aux enchères pour un prix exorbitant. Mais comment et pourquoi ces événements sont-ils liés ? Vous le découvrirez en lisant ce livre...

Plusieurs héros se retrouvent mêlés à cette affaire qui les dépasse tous et implique les familles les plus puissantes de France. Tout d'abord, Eva, banquière et peintre inavouée. Hugo, révolutionnaire moderne qui officie dans un parti voulant renverser le pouvoir actuel. On trouve aussi une jeune étudiante, un mercenaire engagé pour protéger la vie des uns et tuer celle des autres, le patriarche de la famille Tourre et bien d'autres. Vous l'aurez compris, beaucoup de personnages gravitent autour de cette histoire mais, en lisant, l'auteur réussit l'exploit de ne pas nous perdre (ou en tout cas pas plus que les personnages eux-même).

Une course poursuite s'organise entre deux camps opposés pour retrouver les tableaux de Justine Latour-Maupaz. Tous les moyens sont bons pour réussir, quitte à verser le sang. Mais pourquoi ces tableaux ? Pourquoi ce peintre inconnu devient-il le centre de l'attention soudainement ? Quand on lit ces pages, ces questions nous hantent et il devient impossible de s'arrêter de lire. On veut des réponses ! On veut savoir ! De plus, comme dans tout bon thriller, le suspense est insoutenable, surtout à la fin des chapitres. Il est vraiment impensable de s'arrêter avant un nouveau chapitre alors que l'on est au cœur de l'action et qu'une chose décisive est sur le point d'arriver !

Enfin, dans ce contexte d'élection présidentielle qui est le nôtre en ce moment, ce livre prend une toute autre dimension. Ici, la démocratie se mélange avec la monarchie... La Présidence devient une affaire de famille inquiétante. Sous couvert de son statut, Patrice orchestre diverses manigances et est loin d'être un homme honnête. Mais quel politicien l'est aujourd'hui ?

Alors, plus de doute, si vous aimez les quêtes impossibles, les courses poursuites dans le style des Benjamin Gates avec le milieu artistique qui croise la politique, ce livre est pour vous ! Je vais quant à moi dévorer les deux tomes suivants : l'histoire continue !

jeudi 20 avril 2017

Danse : Unsteady - Derek et Julianne Hough

Je me promène sur une plage de sable. Autour de moi, des empreintes de pas, dans tous les sens et de toutes les tailles. Je sais que je n'ai qu'à toucher une empreinte du bout des doigts pour me plonger dans un monde complet, dans une danse. J'ai ce pouvoir extraordinaire que j'appelle « la main du rêve. » Mais chacun de vous a ce pouvoir. Laissez-vous simplement emporter par une danse...




Je vais vous parler de deux danseurs que j'admire énormément ! Ils sont frères et sœurs, ils sont américains, ils sont blonds... Vous en avez déjà peut-être déjà entendu parler : il s'agit de Julianne et Derek Hough. Hyper célèbres aux USA, ils ont déjà participé à Dancing with the Stars là-bas. Julianne a d'ailleurs remporté 2 fois la compétition avant de faire partie du jury. Derek a quant à lui remporté 6 fois cette compétition avec notamment Jennifer Grey (actrice principale de Dirty Dancing), Nicole Scherzinger (chanteuse des Pussycat Dolls) ou Amber Riley (Mercedes dans Glee).

Tous les deux sont également chanteurs et acteurs. Bref, ils ont tout pour eux. Leur style de danse est en premier lieu la danse en couple avec tous types de danses latines ou standards (même si ils ont une préférence pour les latines avec le jive, la samba, etc...) mais ils sont très forts en danse contemporaine et moderne également.

Mais revenons à leur chorégraphie sur la musique Unsteady de X Ambassadors. Au travers de cette danse, ils ont voulu parler du divorce de leurs parents qui les a beaucoup affectés quand ils étaient plus jeunes. Ils voulaient ainsi adresser en quelque sorte un message à tous ceux étant dans cette situation pour leur dire de se soutenir entre frères et sœurs et leur donner un peu d'espoir, leur dire que tout ira bien.

La chorégraphie a été réalisée en collaboration avec Kyle Hanagami (mon chorégraphe préféré, vous vous souvenez ?) et Tessandra Chavez. Celle-ci avait d'ailleurs gagné un Emmy Awards pour la chorégraphie réalisée avec les Hough sur Elastic Heart de Sia. Je vous invite d'ailleurs à regarder cette danse extraordinaire aussi.


Du coup, ces deux stars réalisent depuis quelques années maintenant de grands shows de danse et de chant et partent en tournée à travers les Etats-Unis. Leur dernière création : Move Beyond Tour, a été jouée pour la première fois hier (le 19 avril 2017) et je donnerai n'importe quoi pour pouvoir y assister ! Ils sont vraiment doués, de même que les 10 danseurs qui les accompagnent. Kyle Hanagami est également à leur côté pour chorégraphier certains numéros donc que dire ? Un chorégraphe de génie, des danseurs hors pair : ce spectacle ne peut être que génial !

 


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samedi 15 avril 2017

Livre : Les quatre saisons de l'été - Grégoire Delacourt, 2015

Je me promène au milieu d'une immense bibliothèque. Autour de moi, les rayonnages s'étendent à l'infini. Je sais que je n'ai qu'à toucher une couverture pour me plonger dans un monde complet, dans une histoire. J'ai ce pouvoir extraordinaire que j'appelle « la main du rêve. » Mais chacun de vous a ce pouvoir. Laissez-vous simplement séduire par un livre...

265 pages

Le 14 juillet 1999, Le Touquet est l'endroit idéal pour célébrer la dernière fête nationale du siècle. Et comme dans toutes les fêtes, l'amour est au rendez-vous ! Dans son roman Les quatre saisons de l'été, Grégoire Delacourt nous invite à suivre quatre histoires d'amour.

Dans la première, Louis, 15 ans, est follement amoureux de Victoire, 13 ans. Premier amour, premières déceptions, premiers chagrins... La seconde raconte les déboires amoureux d'une trentenaire qui n'a "jamais eu beaucoup de chance avec les hommes" et qui retrouve soudainement son premier amour. Nous suivons ensuite Louise, 55 ans, ennuyée par son mari et à la recherche d'une nouvelle romance enflammée. Enfin, Rose et Pierre, ensemble depuis que la seconde guerre mondiale les a réunis, vivent un amour tendre, parfait : l'Amour avec un grand A.

J'ai commencé à lire avec beaucoup d'espoir. L'espoir de découvrir un livre qui parle du vrai amour, pas de coups de foudre qui ne durent que le temps d'un éclair et qui disparaissent en nous laissant aveugle. Et je n'ai pas été déçue, loin de là ! Pour être tout à fait honnête, les quatre histoires ne se valent pas : leur puissance va en augmentant de manière exponentielle. Ainsi, la dernière, celle de Pierre et Rose est tout simplement sublime.

La qualité de l'écriture de Grégoire Delacourt est extraordinaire. Tel un poète, il donne l'impression que chaque mot est choisi avec attention, créant toujours des phrases justes et magnifiques, qui touchent quelque chose en nous et font écho à nos propres sentiments. Ces mots m'ont d'ailleurs tellement émue que j'en ai pleuré, non pas de tristesse, simplement d'émotion. Mais le mieux reste encore de le citer (et croyez-moi, je pourrais vous citer le livre entier) : "J'attendais de pouvoir lui dire les mots donc on ne revient plus. Ces mots qui creusent le sillon d'une vie à deux. Une allégresse. Et parfois une tragédie." L'amour résumé en un paragraphe... Je voudrais aussi souligner que dans sa dernière histoire, l'auteur n'emploie jamais (sauf une seule fois) la première personne du singulier. L'histoire est faite de "nous" parce que les personnages se confondent avec le temps, parce qu'ils ne font qu'un.

J'ajouterais enfin que ces quatre histoires se croisent le temps d'un instant, s'entremêlent de la plus jolie des façons. Ce livre parle aussi de fleurs, de Cabrel, de surprises... Mais je vous laisserai découvrir cela par vous-même. Car ce livre mérite d'être lu. Vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur pour moi !

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jeudi 30 mars 2017

Danse : Millimètre - Sofiane Tiet

Je me promène sur une plage de sable. Autour de moi, des empreintes de pas, dans tous les sens et de toutes les tailles. Je sais que je n'ai qu'à toucher une empreinte du bout des doigts pour me plonger dans un monde complet, dans une danse. J'ai ce pouvoir extraordinaire que j'appelle « la main du rêve. » Mais chacun de vous a ce pouvoir. Laissez-vous simplement emporter par une danse...


Il y a un peu moins d'un an, cette vidéo a fait le buzz sur la toile. Le réalisateur nantais Brahim Yaqoub, de la société Great Plains Pictures, a ainsi récolté plus d'un million de vues sur cette vidéo sur sa page Facebook en seulement quelques jours. Si vous avez regardé la vidéo avant de lire ma critique, vous comprenez sans doute pourquoi... Comment ne pas être subjugué par cette chorégraphie et surtout, par cette précision ? Il faut bien avouer que cette vidéo porte bien son nom : Millimètre.

De plus, cette chorégraphie illustre un mélange des genres intéressant. On retrouve chez le danseur et chorégraphe Sofiane Tiet des influences hip-hop alors que sa partenaire, la danseuse Nathalie Fauquette a une formation classique et contemporaine. C'est très plaisant de voir ici se mélanger les styles. Des mouvements fluides côtoient des gestes anguleux et millimétrés. Il est hallucinant de voir la maîtrise de leur corps qu'on ces deux danseurs. Dès les premiers mouvements, on ne peut qu'admirer la souplesse et la technique de Nathalie, magistrale. On en vient même à penser qu'elle n'est pas vraiment humaine...

Et c'est là qu'intervient le but de cette vidéo. Puisque, dans la mise en scène, la danseuse est effectivement un robot ou un mi-robot mi-humain que l'homme réveille pour le tester. Ses gestes se doivent donc d'être presque mécaniques, précis. Cette vidéo aborde ainsi la thématique du contrôle. Qui contrôle qui ? L'humain puisqu'il a créé la machine ? Le robot peut-il feindre l'obéissance et, en réalité, prendre le contrôle ? L'homme n'éteint-il pas son jouet quand il a peur de se faire prendre sa place ?

En tout cas, la musique Eulogy de Boarcrok met bien en valeur ce qu'il se passe. Un peu dubstep, robotique, elle accentue la thématique. Cependant, mon seul point négatif serait le manque de précision de l'introduction qui gagnerait à être plus subtile. Pourquoi avoir mis des bruits de robot lors de l'éveil de la danseuse ? Cela me semblait suffisamment clair sans avoir besoin d'en rajouter.

Mais le moment un peu étrange dont je ne comprends pas la signification est le lancer de veste du danseur. Ce plan dure 6 secondes et on voit seulement une veste voler et tomber de manière désordonnée sur une poignée de porte. Alors à moins que ce soit pour montrer que Sofiane arrive à viser une poignée de porte (si c'est le cas, bravo !), cela ne représente pas grand intérêt et, au contraire, je trouve dommage que la montée musicale ne trouve pas d'écho chorégraphique.

Mais les danseurs restent splendides, avec une technique et une maîtrise à couper le souffle ! Et point bonus : ils sont français...

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