samedi 15 avril 2017

Livre : Les quatre saisons de l'été - Grégoire Delacourt, 2015

Je me promène au milieu d'une immense bibliothèque. Autour de moi, les rayonnages s'étendent à l'infini. Je sais que je n'ai qu'à toucher une couverture pour me plonger dans un monde complet, dans une histoire. J'ai ce pouvoir extraordinaire que j'appelle « la main du rêve. » Mais chacun de vous a ce pouvoir. Laissez-vous simplement séduire par un livre...

265 pages

Le 14 juillet 1999, Le Touquet est l'endroit idéal pour célébrer la dernière fête nationale du siècle. Et comme dans toutes les fêtes, l'amour est au rendez-vous ! Dans son roman Les quatre saisons de l'été, Grégoire Delacourt nous invite à suivre quatre histoires d'amour.

Dans la première, Louis, 15 ans, est follement amoureux de Victoire, 13 ans. Premier amour, premières déceptions, premiers chagrins... La seconde raconte les déboires amoureux d'une trentenaire qui n'a "jamais eu beaucoup de chance avec les hommes" et qui retrouve soudainement son premier amour. Nous suivons ensuite Louise, 55 ans, ennuyée par son mari et à la recherche d'une nouvelle romance enflammée. Enfin, Rose et Pierre, ensemble depuis que la seconde guerre mondiale les a réunis, vivent un amour tendre, parfait : l'Amour avec un grand A.

J'ai commencé à lire avec beaucoup d'espoir. L'espoir de découvrir un livre qui parle du vrai amour, pas de coups de foudre qui ne durent que le temps d'un éclair et qui disparaissent en nous laissant aveugle. Et je n'ai pas été déçue, loin de là ! Pour être tout à fait honnête, les quatre histoires ne se valent pas : leur puissance va en augmentant de manière exponentielle. Ainsi, la dernière, celle de Pierre et Rose est tout simplement sublime.

La qualité de l'écriture de Grégoire Delacourt est extraordinaire. Tel un poète, il donne l'impression que chaque mot est choisi avec attention, créant toujours des phrases justes et magnifiques, qui touchent quelque chose en nous et font écho à nos propres sentiments. Ces mots m'ont d'ailleurs tellement émue que j'en ai pleuré, non pas de tristesse, simplement d'émotion. Mais le mieux reste encore de le citer (et croyez-moi, je pourrais vous citer le livre entier) : "J'attendais de pouvoir lui dire les mots donc on ne revient plus. Ces mots qui creusent le sillon d'une vie à deux. Une allégresse. Et parfois une tragédie." L'amour résumé en un paragraphe... Je voudrais aussi souligner que dans sa dernière histoire, l'auteur n'emploie jamais (sauf une seule fois) la première personne du singulier. L'histoire est faite de "nous" parce que les personnages se confondent avec le temps, parce qu'ils ne font qu'un.

J'ajouterais enfin que ces quatre histoires se croisent le temps d'un instant, s'entremêlent de la plus jolie des façons. Ce livre parle aussi de fleurs, de Cabrel, de surprises... Mais je vous laisserai découvrir cela par vous-même. Car ce livre mérite d'être lu. Vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur pour moi !

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